29 JUIN 2024 05:50:38am
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La Ligue 1 LONACI a perdu un gros talent lors de la saison précédente. Parti en Tanzanie, Kipré Tiagouri brille avec Azam FC cette saison. Ambitieux d’aller encore plus haut et de porter le maillot des Éléphants, le joueur de 23 ans s’est exprimé dans une longue interview qu’il nous a accordé. Son adaptation, son passage à l’ASEC, la sélection…, beaucoup de thèmes ont été abordés. 


L’interview avec Le Foot 225


Question : Pourquoi avoir choisi la Tanzanie ?

Kipré Tiagouri : J’ai fait ce choix car Azam FC m’a montré de l’intérêt et c’est un club avec beaucoup d’ambitions. Jouer les compétitions africaines, jouer le titre en championnat et faire venir des jeunes talentueux pour les faire progresser avec le club ; voici les raisons de mon choix.

Q : Comment juges tu le niveau du championnat Tanzanien ? 

KT : C’est un bon championnat. C’est à peu près comme le championnat anglais, athlétique physique et rigoureux dans les duels.  

Q : Comment s’est passée ton adaptation ? 

KT : Tout début est difficile avec le changement d’environnement, de nouveaux coéquipiers, une nouvelle langue et le changement de coach. C’était pas facile mais par la grâce de Dieu, avec de belles personnes et le club qui essaient de me mettre dans les meilleures conditions pour donner le meilleur de moi sur le terrain, les choses se passent de mieux en mieux. 

Q : Quel est le changement majeur entre le football ivoirien et le football tanzanien ?

KT : Le changement est qu’il y a plus de ferveur avec les supporteurs. Ici, nous sommes des stars et ça fait plaisir de mouiller le maillot pour tous ces fans qui te donnent la considération et du respect. Je pense que ça fait partie des meilleurs championnats en Afrique et c’est plus développé par rapport au championnat ivoirien. Mais la Ligue 1 LONACI est un championnat avec beaucoup de talents et un grand pays de football. Ça fait plaisir d’avoir joué dans son pays et d’avoir côtoyé des dirigeants, des coachs et des joueurs qui me permettent de me donner de la valeur et un nom.

Q : Avec 8 passes et 2 buts en 24 matchs joués, quel est le regard du coach sur toi ?

KT : C’est un regard admirant et il me considère important dans l’équipe. 

Q : Les supporters t’ont ils adopté ? 

KT : Les fans m’admirent et je reçois beaucoup de jolis commentaires d’encouragements.

Q : C’est quoi ta plus grosse difficulté sur le terrain et comment comptes-tu l’améliorer ?

KT : C’est la communication avec mes coéquipiers et le staff par rapport à la langue mais on s’adapte avec les geste.

Q : Parlons de la sélection. As-tu déjà été contacté avec les A?  

KT : Je n’ai jamais été contacté par la sélection A. Ça serait un honneur pour moi de représenter mon pays. 

Q : Penses tu mériter la sélection A ?

KT : Si on regarde mes performances, je mérite peut-être une chance avec la sélection. Même si je pense qu’en évoluant en Afrique, c’est difficile d’être convoqué par rapport à ceux qui jouent dans de beaux championnats européens. Il y’a beaucoup de joueurs talentueux qui jouent dans des championnats plus prestigieux que moi. Quoique, on espère un jour réaliser le rêve de jouer pour son pays. 

Q : Un appel en mars serait donc une surprise pour toi ?

KT : Oui, ça sera une surprise parce que c’est très rare d’appeler un joueur qui joue en Afrique. 

Q : La CAN 2023 à domicile est-elle un objectif ?

KT : Oui bien sûr. Je veux jouer la CAN 2023. Je pense à cela. C’est toujours dans ma tête mais je dois encore et encore travailler pour arriver à mes fins. 


Q : Suis tu toujours la Ligue 1 ? 

KT : Je suis le championnat à travers les réseaux sociaux. Je pense que c’est plus compétitif avec maintenant 16 équipes. 

Q : Que doit on retenir de ton passage en Ligue 1, surtout le bref passage à l’ASEC ? Es tu rancunier envers eux ? 

KT : Ça m’a fait très mal de voir comment ils m’ont laissé et ça m’a beaucoup blessé avec tous les faits autour. Mais au delà de tout, ça m’a fait plaisir de porter le maillot jaune noir . 

Même si je méritais beaucoup plus, Dieu a voulu ainsi. 

Avant de venir ici en Tanzanie, le coach m’avait contacté mais je voulais voir ailleurs que dans mon pays. Comme on dit, on n’est jamais aimé chez soi. 

Q : Quelle équipe vois tu championne cette saison ?

KT : l’ASEC, ils sont plus constants par rapport aux autres équipes et ils ont des moyens d’y arriver.