Le football est une leçon de vie pour de nombreuses personnes. Des rires au larmes, les émotions accompagnent tout acteur footballistique pendant son parcours. International Ivoirien, Souleymane Coulibaly fait partie de ces footballeurs aux parcours atypiques. Avec une carrière marquée de haut et de bas, le joueur de 26 ans est revenu sur sa saison, son parcours, les éléphants, ses ambitions et bien d’autres faits. Elogieux en vers son sélectionneur, fidèle au travail, lassé par certaines questions de la presse, le joueur passé par Tottenham dans sa jeunesse s’est confié longuement à Le Foot 225.


Comment juges tu ta saison ?
J’ai passé une superbe saison saison collectivement et individuellement. Je pouvais marquer plus si j’avais pas manquer des matches quand j’étais en sélection. Je crois 2 ou 3 matches mais je suis satisfait de mes stats. 13 buts en toutes compétitions cette saison, finir meilleur buteur du club et 2ème meilleur en championnat, c’est bien.

Regrettes tu de ne pas avoir terminé champion ?
Oui j’ai un peu de regret mais aider mon équipe à finir 2ème et se qualifier en Ligue des Champions CAF est un objectif personnel atteint.

Quel a été le meilleur moment de la saison ?
Le meilleur moment de ma saison a été avant ma sélection avec la Côte d’Ivoire car je marquais presque chaque 3 jours en club où j’avais même marqué 7 buts en 5 matches de suite. J’ai terminé meilleur joueur du mois et après ma sélection j’ai marqué un but très important qui a qualifié mon club en Ligue des Champions.

La concurrence au poste de l'attaque t'a t-elle boosté ?
Oui surtout quand tu sais que si tu ne marques pas dans 1 ou 2 matchs, l’autre va prendre ta place. Moi personnellement, ça me donne toujours la rage de redoubler mes efforts et être efficace devant la cage.

Comment s’est passé ton adaptation en Tunisie
Quand j’arrive, je m’opère directement du genou gauche. Je fais ensuite une bonne rééducation pour bien revenir. A mon retour, pour mon premier derby, je suis direct titulaire sur le côté ou j’ai fait un bon match après 7 mois sans jouer. Après beaucoup de matches sur le côté, je décide de jouer à mon poste. J’avais déjà compris un peu le championnat tunisien quand je jouais sur le côté donc il me restait juste à me concentrer sur la lecture des équipes qui défendent bas et les équipes qui attaquent comme notre équipe.

À bientôt 27 ans, quelles sont tes ambitions à court et long terme ?
Mon ambition est de continuer à progresser saison après saison en donnant toujours le meilleur de moi et si Dieu le veut avec moins de blessure. Je veux gagner des titres collectifs comme en club. Si je suis toujours en Afrique, je veux remporter la Ligue des Champions et le championnat. Mais je veux surtout gagner une CAN avec la Côte d’Ivoire pour enfin réaliser mon de rêve de gamin si Dieu le veut. Grâce à Dieu, j’ai pas mal de trophées individuels comme mon soulier d’or qui dort à la maison la bas avec mes frères. Comme le meilleur espoir africain 2011 et d’autre comme meilleur joueur du mois, meilleur buteurs etc. Je veux des titres collectifs en club et en équipe nationale mais pour arriver y a qu’une seule chose, c’est le travail et rien que le travail. Le talent ne suffit pas. Ça, je le sais bien. Si vous voyez mon parcours, je reviens de loin et j’irai encore loin avec l’aide de Dieu.

Tu as fait assez de clubs sans vraiment durer. Penses tu qu'il est temps de rester longtemps dans un club ?
Cette phrase revient toujours avec les journalistes, j’espère que les prochains ne poseront plus cette même question. En Angleterre, il y a des prêts comme 1 mois, 3 mois, 6 mois, 12 mois et même 2 ans. Quand j’étais à Tottenham, j’ai fait deux prêts en Italie et en Angleterre à Peterborough. J’étais là bas pour une saison et j’ai été en prêt pour 1 mois avec Newport pour les aider à rester en 4ème division ou j’ai marqué un but égalisateur qui a permis de se maintenir. Ensuite en Écosse avec Kilmarnock (première division), à cette époque j’avais signer 3 ans et les premiers 6 mois j’étais déjà meilleur buteur du club où ils m’ont vendu. En Égypte à Al Ahly, l’histoire là bas vous saviez tous pourquoi j’ai quitté le club. Je ne vais pas revenir dessus. Après je reviens en Ecosse en D2. J’ai signé ici en Tunisie avec l’Etoile du Sahel et depuis 2019. Donc comprenez que c’est pas que je n’aime pas durer dans les clubs.

Que dois tu améliorer dans ton jeu ?
Je dois m’améliorer dans tout car c’est tes important. Même si on a déjà les qualités, on ne finit pas d’apprendre.

Annoncé comme une pépite il y'a des années, aujourd'hui as-tu des regrets au vu de ta carrière ?
Pas de regret dans la vie, on vit avec les expériences pour construire l’avenir.

Penses tu avoir le niveau nécessaire pour évoluer dans un bon club Européen ?
Oui, bien sûr ! Laissons le temps faire les choses.

De quel club rêve tu en ce moment ?
J’ai juste besoin d’un club qui a un bon projet c’est tout. Sinon, je vis déjà mon rêve qui était d’être footballeur.

Es tu en contact avec certains clubs ?
Oui

Ambitionnes tu de jouer le championnat Ivoirien dans le futur ?
Oui mais ça ne sera que pour 6 mois, peut être dans le futur voilà !

Quel est ton avis sur la Ligue 1 Ivoirienne ?
La ligue ivoirienne est un bon championnat. Si les amoureux du football misent bien sur leurs différents club, vous verrez que le championnat ivoirien sera waouh et va attirer encore plus de personne à venir jouer en Côte d’Ivoire.

Comment as tu vécu ta première convocation
La nouvelle de la première sélection était incroyable. En plus ce qui rendait cela waouh est que j’enchaînais de bonnes performances en club. J’étais confiant et très heureux de la nouvelle car c’était un rêve devenu réalité.

L'ambiance au sein de la sélection était comment ?
L’ambiance était parfaite, surtout revoir des frères avec qui j’étais en catégorie de jeunes et aussi faire connaissance des grand frères.

Le fait de ne pas jouer t'as déstabilisé ? Surtout que le deuxième match n'avait pas de réel enjeu
Pas vraiment déstabilisé car j’étais déjà prêt dans la tête à toutes épreuves. Le plus important était de rester toujours concentré pour une seconde une minute ou un match complet en espérant entrer et faire mon boulot. Ça n’a pas été le cas, laissons le temps faire les choses. Qui sait, peut être la prochaine sera bonne. Je suis un gar positif, c’est Dieu qui est fort et décidera pour le futur. Moi, je continuerai à bosser dur en club.

Tu n'as pas été appelé pour les matches amicaux, le choix de Beaumelle est-il justifié pour toi ?
Oui il me l’a justifié.

Communiques tu régulièrement avec Beaumelle ?
Oui de temps en temps.

Aujourd'hui, penses tu que tu puisses t'imposer avec les éléphants ?
M’imposer avec les éléphants n’est pas un objectif pour moi mais plutôt travailler et rester concentré à tout moment pour saisir ma chance quand j’aurai l’opportunité est ma priorité. Seul le travail parlera à ma place. Le reste sera le choix du coach que je vais toujours accepter en tant que joueur professionnel.

Avec quel international es tu le plus proche ?
Je suis en contact avec beaucoup comme Évrard, Sangaré, Kessié, Kanon, Boly et aussi Angban. Willy Boly je l’ai connu lors de ma première sélection. C’était mon voisin de chambre et nous sommes restés en contact. J’ai fait la connaissance des grands frères aussi, on parle de temps en temps même si chacun est occupé avec son championnat.

Jouer en Afrique est il un frein pour un attaquant pour être sélectionné ?
Oui c’est vrai qu’en Côte d’Ivoire, on favorise plus les joueurs évoluant en Europe qu’en Afrique. Mais pour moi le plus important, c’est d’être performant en club ou vous vous trouvez car au final c’est le même ballon qui se joue partout et seules les performances parleront à nos place. Après les choix, ce n’est pas mon niveau. On a un sélectionneur qui essaie de donner la chance à tout le monde et créer une famille au sein du groupe qui est la discipline le travail et la solidarité. Il faut aussi le reconnaître, il fait un très bon boulot notre sélectionneur Mr Beaumelle.

La Côte d'Ivoire peut elle remporter la CAN au Cameroun ?
Oui je crois. Vous savez, moi, je suis quelqu’un de positif et j’ai toujours cru à l’impossible parce que pour moi avec le travail on peut réaliser des choses incroyables surtout quand on est déterminé. La preuve en est qu’en 2015, la Côte d’Ivoire n’était pas aller favorite mais avec le travail et le sacrifice de l’un pour l’autre, ils ont remporté cette CAN. Alors, à nous d’aller confiant et déterminé, se battre comme des guerriers jusqu’au bout et le reste on sait tous que Dieu décidera. Mais au moins avec cette grinta et le talent qu’on a dans ce groupe plus le travail, rien ne pourra nous arrêter.

Quel est ton avis sur tout ce qui concerne la Fédération Ivoirienne de Football en ce moment ?
Je n’ai pas d’avis particulier. Je demande que la paix soit dans tous les cœurs. Que chaque personne à son poste mette de l’eau dans son vin afin que le football gagne. La Côte d’Ivoire a besoin de paix dans tous les domaines et le football est fait pour rassembler pas pour diviser. Alors que le Dieu tout puissant apaise les cœurs afin que la paix règne dans tous les cœurs pour une Côte d’Ivoire meilleure pour les générations à venir c’est mon souhait.