Le football est la passion de plusieurs jeunes Ivoiriens. Entre détermination et travail, chaque jeune se forge à sa manière afin de réaliser ses rêves de devenir footballeur professionnel. Révélé cette saison, Sylla Aboubacar fait partie des étoiles montantes de la Ligue 1. À seulement 17 ans, le jeune joueur de l'USC Bassam s'est entretenu avec nous. Sa saison, ses modèles, Max Gradel etc, Sylla Aboubacar s'est livré sans détour.

"J'ai surmonté la pression grâce au coach Boudo Mory"

Arrivé cette saison en provenance du Raja Club d'Alépé, Sylla Aboubacar a avoué que les débuts n'ont pas été faciles.
« J'ai eu un peu peur car tout début est difficile. J'avais jamais été en compétition avant de me retrouver en Ligue 1. Grâce à Dieu et au coach Boudo Mory, j'ai surmonté la pression. »
Nouveau dans le club, le gamin de 17 ans a eu besoin de la présence d'anciens pour faciliter son intégration. Comme il l'a indiqué, Gayé Didier, Nahi Silvanus et Diarra Lamine l'ont aidé à mieux se fondre dans le groupe.

Titulaire indiscutable cette saison, Sylla a tenté tant bien que mal de faire oublier Konan Romaric parti à l’ASEC. Il a expliqué les raisons de cette petite réussite.
«  J'ai été titulaire toute la saison, c’est grâce au coach Boudo Mory qui m’a vraiment fait confiance à mon jeune âge. Il a pris le risque et y a aussi mon agent qui m’a soutenu durant toute cette saison, que ce soit financièrement ou mentalement. Il a été là pour moi et vraiment je suis très heureux d'être avec lui. Après chaque match, il disait toujours ce qui n’a pas marché et ce qui a marché et je m'améliorais au fur et à mesure. Je n’oublie pas aussi mon club formateur Raja Atletico d'Alépé et surtout ma mère qui me suivait de loin avec ses prières. »

Malgré des débuts impressionnants, la défense dont fait partie Sylla Aboubacar a encaissé 14 buts tout de même. Un fait qu’a tenté d’expliqué l’ancien d’Alépé.
« Les débuts n’ont pas été faciles. Nous avons commencé la préparation deux semaines avant la compétition. Nous ne sommes pas vite entrés dans ce championnat mais au fur et à mesure nous avons fait de notre mieux pour se maintenir. L’objectif du coach était de jouer la Superdivision mais lorsque nous avons vu notre position au classement c’était perdu. Le maintient est logiquement devenu l’objectif. »

S’il considère son coéquipier Diarra Lamine comme le meilleur défenseur du championnat, Sylla Aboubacar a avoué s’inspiré d’un autre défenseur avec lequel il trouve des similitudes.
« Ahoussou Ange est le défenseur qui m’inspire le plus dans le championnat. »
Quant à l’adversité, le numéro 5 de l’USC Bassam a laissé entendre qu’aucun attaquant ne lui avait posé de problème.

‘‘ J’ai coulé des larmes ’’

Appelé le jeudi 20 mai par Maxime Gouaméné (sélectionneur des Eléphants Locaux), Sylla Aboubacar raconte qu’il a coulé des larmes. En sélection locale à 17 ans, le protégé du Manager Nasser a affiché ses ambitions avec le maillot orange blanc et vert.
« J’ai été ému et tellement content que j’ai coulé des larmes quand j’ai appris que j’étais convoqué. J’ai remercié le bon Dieu, mon Manager et le Coach Boudo Mory. (…) J’ai même croisé Max Gradel et Sangaré Ibrahim lors de ce stage, c’est un grand plaisir pour moi de voir qu’ils se sont entraînés avec nous sur le même terrain. (…) Mon objectif avec la sélection serait de remporter le CHAN et pourquoi pas la CAN un jour. »

Ses ambitions et son message aux dirigeants Ivoiriens

Quant à son futur, Sylla a fait part de sa confiance en son Manager qui était chargé de tout régler et lui se concentrer sur le terrain. Un terrain qui mérite des améliorations selon lui
« Y a des clubs intéressés. Mon agent et mois parlons avec ces clubs puis il s'occupe de tout ce qui concerne transfert et autres. Je suis apellé à devenir un joueur professionnel et je travaille dur pour être un joueur de classe mondiale.(…) Les conditions de travail ne sont pas aisées. Il faut que les clubs s'améliorent sur cet aspect. La Côte d'Ivoire fait partie des pays qui fournissent le plus de bons joueurs et j'espère que dans le futur les choses vont s'améliorer. En tant que joueur de ligue 1, j’aimerais que les dirigeants essaient de se pencher sur le cas des joueurs afin qu’on puisse vivre de notre métier. »

C’est avec ces mots que Sylla Aboubacar a conclu l’interview. Nous lui souhaitons une bonne suite de carrière.